‘Parmi nous,’ says Remusat, ‘un homme religieux est trop souvent un homme qui se croit entouré d’ennemis, qui voit avec défiance ou scandale les événements et les institutions du siècle, qui se désole d’être né dans les jours maudits, et qui a bosoin d’un grand fond de bonté innée pour empêcher ses pieuses aversions de devenir de mortelles haines.’: 1
Le multitudinisme est une force qui peut, comme toute force, être mal dirigée, mal exploitée, mais qui pout aussi l’être au profit de la vérité, de la piété, de la vie. Les Eglises fondées sur un autre principe ont aidé à rectifier celui-là; c’est un des incontestables services qu’elles ont rendus, de nos jours, à la cause de l’Evangile. Elles ont droit à notre reconnaissance; mais à Genève, qu’elles ne nous demandent pas ce que nous ne pouvons faire, et qu’on me permette de le dire, ce qu’elles ne font pas elles-mêmes. Oui! le multitudinisme genevois est resté vivant chez elles, et certainement elles lui doivent une portion notable de leur consistance au dedans, de leur influence au dehors. Elles font appel, comme nous, à ses souvenirs et à ses gloires; elles forment, avec nous, ce que le monde chrétien appelle et appellera toujours l’Eglise de Genève. : 1